mercredi 22 mai 2013

SUR LA VERITE

A la question « Qu’est-ce que la vérité ? », voici ce que le Mahâtma GANDHI, apôtre de la non-violence, guide spirituel, grand dirigeant politique et leader du mouvement pour l’indépendance de l’Inde, répondit un jour :
 
« C’est une question difficile. Je l’ai résolue en disant que c’est ce que nous dit la voix intérieure. (….) Le mot « satya » (vérité) vient de « sat », qui signifie « être ». Dans la réalité, il n’en est rien ; il n’existe rien sauf la Vérité. C’est pourquoi « Vérité » est peut-être le nom le plus important de Dieu. En fait, dire que la Vérité est Dieu est plus juste que de dire que Dieu est Vérité. (…) Là où est la Vérité est aussi la Connaissance qui est vraie. Là où la vérité n’est pas, il ne saurait y avoir de Connaissance vraie. C’est pourquoi on associe le nom « Chit » ou « Connaissance » à celui de Dieu. Et là où se trouve la Connaissance vraie, il y a toujours de la joie (ânanda) ; il n’y a aucune place pour la douleur.

De même que la Vérité est éternelle, la joie qui en dérive est éternelle aussi. C’est pourquoi nous connaissons Dieu sous le nom de Sat-Chit-Ananda, c’est-à-dire : « Celui qui réunit en soi la Vérité, la Connaissance et la Joie ». (…) La Vérité doit constituer le centre de toutes nos activités. Elle devrait être le souffle même de notre vie. (…) La Vérité doit se manifester dans nos paroles et dans nos actions. Pour celui qui a réalisé la Vérité dans sa plénitude, il ne reste plus rien à apprendre, car toute connaissance est nécessairement comprise dans la Vérité. (…) Or, il ne peut y avoir de paix intérieure sans la Connaissance véritable. (…) La poursuite de la Vérité est donc le chemin qui mène à Dieu. (…)

Pour trouver la Vérité en tant que Dieu, la voie inévitable est l’Amour. (…) Or, puisque je crois finalement que le but et les moyens sont des termes interchangeables, je n’hésite pas à dire que Dieu est Amour. (…) Pour voir un jour, face à face, l’Esprit de Vérité qui pénètre l’univers tout entier, il faut arriver à aimer comme soi-même ce qu’il y a de plus insignifiant dans la Création. Pour cela, il ne faut se soustraire à aucune des dimensions de la vie ».

L’AMANDIER EN FLEUR


Extrait de « la Prière du cœur pour entrer dans le silence de Dieu »
(Aline Charest )
 

Prier implique que nous soyons étroitement unis à toute la Création, que nous nous sentions en communion avec notre sœur la nature et nos frères et sœurs les animaux. Car nous pouvons prier Dieu à travers un arbre, la lune ou les étoiles. « Si nous pouvons toucher à l’essence profonde d’un arbre, alors nous sommes connectés à l’Esprit profond et unique de Dieu. Car si être connectés à Dieu signifie que nous recevons son énergie, alors un pin ou un saule peut tout aussi bien nous transmettre son énergie », résume Thich Nath Hanh.

Voici une histoire qui montre cette interconnexion entre l’énergie de la nature et celle de Dieu :

Une journée d’hiver, saint François d’Assise, qui méditait sur la plénitude de la conscience tout en se promenant, arriva tout près d’un amandier. Il s’arrêta devant l’arbre, prit une respiration et pria en ces termes :

« Cher amandier, parle-moi de Dieu. »

Et soudain, comme si c’était la chose la plus naturelle du monde, l’amandier se mit à fleurir, en plein milieu de l’hiver. 

« Dans le contexte historique, qui est la réalité journalière et matérielle, l’amandier ne pouvait pas produire des fleurs dans cette saison de l’année. Mais dans une réalité supérieure et plus subtile, l’amandier était déjà en fleur pour des dizaines de milliers d’années », explique le moine. C’était là son essence profonde, sa vraie nature d’amandier qui reflétait sa nature divine. Ainsi, toucher à l’essence profonde de l’amandier est une manière de se connecter à l’énergie de Dieu.


Vous ne trouverez pas Dieu dans une idée abstraite. Et il est très important de comprendre cela. Dieu est ici, pour nous, présent dans les choses très concrètes.